Une conduite à haute vitesse sans puiser d’énergie dans la batterie
L’Arena del Futuro poursuit ses tests sur la charge électrique dynamique.
Et si, plutôt que d’investir dans des bornes de recharge qui nécessitent l’immobilisation du véhicule durant plusieurs minutes (voire heures selon la puissance disponible), on pouvait tout simplement recharger les batteries des véhicules électriques en roulant ?
C’est l’objectif que tente d’atteindre le groupe Stellantis qui s’est lancé dans le projet de recharge dynamique par induction avec l’Arena Del Futuro, dans le nord de l’Italie le long de l’autoroute A35.
La recharge par induction fonctionne via des bobines placées sous le bitume. Ce sont elles qui transmettent l’énergie au véhicule, ainsi alimenté via un récepteur.
En décembre dernier, le groupe commençait ses tests sur l’anneau de 1.050 mètres de long alimenté par une puissance de 1 mégawatt et permettant de recharger les véhicules grâce à un système câblé intégré sous l’asphalte.
Mais alors que la Fiat 500 et le bus Iveco E-Way modifiés n’avaient parcourus que quelques kilomètres, les essais se sont depuis multipliés pour confirmer le potentiel du DWPT (Dynamic Wireless Power Transfer).
Ainsi, les tests intensifs ont permis de démontrer qu’une voiture électrique compacte telle que la Fiat 500 était capable de circuler sur route à vitesse élevée sans que l’énergie stockée dans sa batterie ne soit consommée.
Selon les responsables du projet, l’efficacité énergétique est même comparable à celle des stations de recharge rapide sans pour autant que le champ magnétique n’impacte le conducteur ou les passagers du véhicule.
On apprend aussi que Maserati, qui compte électrifier l’intégralité de sa gamme d’ici 2025, va bientôt rejoindre le projet avec un véhicule en test sur l’Arena del Futuro. L’utilisation d’une voiture au moteur plus gourmand sera à n’en pas douter cruciale.
La recharge dynamique par induction pourrait être la solution aux limites d’autonomie des véhicules électriques et permettrait même de réduire la capacité des batteries et donc le poids de ces véhicules. Maintenant, si électrifier une boucle asphaltée d’un kilomètre est une chose, appliquer une telle technologie et assurer un approvisionnement suffisant en énergie pour tout un réseau routier semble aujourd’hui relever de l’utopie au vu des milliards d’investissements que cela nécessiterait.
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