Les “chutes à moto” est un sujet que certains abordent facilement et que d’autres refusent d’aborder. La seule quasi certitude est que . chaque motard, à un moment y sera confronté. Souvent des petites chutes bien heureusement mais aussi parfois des plus fortes. N’oubliez jamais deux choses :

• Ne pas parler d’un problème ne veut pas dire qu’il n’existe pas donc il vaut mieux savoir comment réagir s’il se produit.
• En moto ce n’est pas vous qui subissez le comportement des autres, mais vous qui devez agir en fonction des autres.

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Entrons dans le vif du sujet

En cas de chute à moto, les réactions à adopter varient en fonction de la vitesse à laquelle l’accident se produit.

Cet article s’appuie sur les recommandations d’experts pour détailler les meilleures pratiques en fonction de différentes situations de chute à moto. Chaque étape est cruciale pour minimiser les blessures, contrôler la situation, et s’assurer de la sécurité du motard après l’incident.

1. Comprendre la dynamique d’une chute à moto

La première chose à comprendre, c’est que la chute à moto, qu’elle soit à faible ou haute vitesse, se déroule en quelques secondes, ne laissant que très peu de temps pour réagir. En fonction de la vitesse, les dynamiques diffèrent, influençant la manière dont le corps du motard est projeté et l’impact de la chute.

À faible vitesse (0-30 km/h) : Les chutes à faible vitesse, comme lors de manœuvres lentes ou dans des embouteillages, sont souvent moins graves, mais peuvent néanmoins causer des blessures si le motard ne réagit pas correctement.

À vitesse moyenne (30-70 km/h) : À ces vitesses, les risques de blessure augmentent car la force d’impact est plus importante. Les chutes à ces vitesses surviennent souvent en ville ou sur routes départementales.

À haute vitesse (au-delà de 70 km/h) : Les chutes à haute vitesse sont les plus dangereuses, notamment sur autoroute ou circuit. La projection est plus violente, et les risques de blessures graves, voire fatales, sont élevés.

2. Réaction immédiate en cas de chute à moto

A. Chute à faible vitesse (0-30 km/h)

Les chutes à faible vitesse sont souvent dues à une perte d’équilibre à l’arrêt ou à basse vitesse. Les conseils des experts pour minimiser les blessures incluent :

1. Relâcher la moto : En cas de déséquilibre, il est essentiel de lâcher la moto dès que possible. Essayer de la retenir peut provoquer des torsions ou des fractures, surtout au niveau des poignets et des mains.
2. Rouler sur l’épaule : Si la chute est inévitable, essayez d’accompagner le mouvement en roulant sur l’épaule pour mieux répartir l’impact.
3. Rester au sol quelques secondes : Après la chute, ne vous relevez pas immédiatement. Prenez un instant pour évaluer d’éventuelles douleurs ou blessures avant de bouger.

B. Chute à vitesse moyenne (30-70 km/h)

À cette vitesse, l’impact est plus important et les réflexes à adopter sont cruciaux :

1. Ne jamais s’accrocher à la moto : En cas de glissade à ces vitesses, rester attaché à la moto augmente le risque de blessure par écrasement ou choc contre un obstacle. Il faut laisser la moto poursuivre sa trajectoire.
2. Protéger la tête et les membres : En tombant, il est recommandé de ramener les bras vers le corps pour éviter les fractures. Protégez également votre tête en rentrant le menton vers la poitrine.
3. Laisser le corps glisser : Si vous êtes projeté, il vaut mieux laisser le corps glisser plutôt que de tenter de se relever immédiatement, ce qui pourrait entraîner des blessures plus graves ou des collisions supplémentaires.

C. Chute à haute vitesse (au-delà de 70 km/h)

À haute vitesse, les conseils sont davantage axés sur la minimisation des dommages :

• Adopter la position fœtale : Lors d’une chute à très haute vitesse, il est recommandé de se recroqueviller en position fœtale pour limiter l’impact des multiples chocs. C’est aussi ce que l’on vous demande de faire en cas d’atterrissage forcé quand vous prenez l’avion et ceci pour protéger les organes vitaux qui sont sur le devant du corps.
• Éviter les roulades involontaires : Si le corps commence à rouler de manière incontrôlée, essayez de contrôler le mouvement pour éviter de heurter violemment la tête ou les membres.
• Se préparer à un choc secondaire : Après une première glissade ou roulade, il est possible d’être projeté à nouveau. Anticipez mentalement cette situation pour être prêt à vous protéger.

3. Après la chute : étapes à suivre

Indépendamment de la vitesse de la chute, il y a des étapes cruciales à suivre après une chute pour garantir la sécurité du motard et évaluer les dommages potentiels.

A. Évaluation des blessures

• Restez immobile quelques secondes : Si vous ressentez une douleur intense ou si vous êtes désorienté, restez au sol et attendez de pouvoir faire un bilan rapide de votre état.
• Vérifiez la mobilité des membres : Avant de vous relever, testez lentement vos bras, jambes, et cou pour détecter toute douleur inhabituelle.

B. Sécurisation de la zone

Si vous êtes en état de bouger, sécurisez la zone pour éviter des accidents supplémentaires :

• Signalez la zone : Si possible, allumez les feux de détresse de la moto ou placez un triangle de signalisation pour prévenir les autres conducteurs.
• Éloignez-vous de la circulation : Si vous êtes sur une route à circulation dense, éloignez-vous rapidement de la chaussée pour éviter un sur-accident.

C. Assistance et secours

• Appel aux secours : Si vous ou une personne présente êtes blessé, appelez immédiatement les secours. Il est préférable de contacter les services d’urgence même si les blessures semblent mineures, car certaines lésions internes peuvent passer inaperçues au début.
• Ne pas bouger une personne inconsciente : Si une autre personne est impliquée et inconsciente, il est crucial de ne pas la déplacer à moins qu’elle soit en danger immédiat, comme sous la moto ou dans la trajectoire de véhicules.

4. Prévenir les blessures : l’importance de l’équipement

Les experts soulignent constamment l’importance d’un équipement adéquat pour réduire les risques lors d’une chute à moto. L’équipement de protection ne se limite pas au casque, mais comprend également :

• Casque intégral : Un casque intégral protège non seulement la tête mais aussi le visage et le menton.
• Blouson renforcé avec protection dorsale : Un blouson en cuir ou en textile avec des protections aux coudes, épaules et une dorsale intégrée ou ajoutée est indispensable.
• Gants certifiés : Les gants protègent les mains des abrasions mais aussi des chocs.
• Pantalon renforcé et bottes montantes : Un pantalon de moto renforcé et des bottes avec protection de la cheville et du tibia sont essentiels pour éviter les fractures et les écorchures.

5. Conduite préventive : éviter les chutes

Les experts s’accordent également sur le fait que la meilleure manière de gérer une chute est de l’éviter en adoptant une conduite préventive. Voici quelques conseils :

• Anticiper les situations dangereuses : En étant attentif aux conditions de la route (graviers, routes humides) et aux autres usagers, il est possible d’éviter de nombreuses chutes.
• Maintenir une bonne posture : Adopter une position de conduite correcte et détendue aide à mieux contrôler la moto, en particulier lors des manœuvres lentes.
• Prendre des cours de perfectionnement : Même pour les motards expérimentés, suivre des stages de perfectionnement permet d’améliorer la gestion de situations d’urgence.

Conclusion

Les réactions à adopter en cas de chute à moto varient en fonction de la vitesse, mais elles ont toutes pour objectif de protéger au mieux le motard des blessures graves. Savoir relâcher la moto, se protéger lors de la chute, et réagir de manière appropriée après l’accident peut faire toute la différence. Cependant, la meilleure approche reste la prévention par une conduite responsable et l’utilisation d’un équipement de protection adapté.

En moto ce n’est pas vous qui subissez le comportement des autres, mais vous qui devez agir en fonction des autres.

Sunny Rider

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