La contrefaçon et copie dans le monde de la moto

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Aujourd’hui nous allons aborder un sujet important dans le monde de la moto aussi : la contrefaçon et la copie.
La contrefaçon / copie touche tous les éléments d’une moto, du pilote et des accessoires liés à sa passion.

Il est donc bon de bien faire la différence entre deux choses dans cet article et je dis cela à l’attention des excités cérébraux haineux (Si si il y en a je vous l’assure 😂) : Si deux marques décident de collaborer par exemple et de sortir deux machines quasiment identiques , qu’on le veuille ou non et même si c’est légal , le fruit de leur collaboration fait naitre une copie de la première par la seconde. C’est pour cela que le titre de mon article s’appelle : « La contrefaçon et copie dans le monde de la moto ». Si demain je fais un autre blog et que j’y mets cet article en changeant juste le titre et quelques images ce sera … Une copie oui !

Pour être clair et précis il y a la contrefaçon qui est délibérément vouloir faire croire que c’est un authentique et la copie qui est une imitation / copie. Est ce que copier / imiter est un début de contrefaçon ? C’est à vous de juger et pour ma part je pense que c’est assurément au minimum la reconnaissance d’un manque de savoir faire. Plus l’imitation se rapproche de l’original et plus on s’approche de la contrefaçon.

Je terminerais ce début d’article en citant ci-dessous les définitions proposées par « Prodezarts » qui est un site d’expertise participatif dans le monde de l’art.

  • Copie : reproduction fidèle, exécutée sans intention frauduleuse. Mais si elle sort du domaine privé, pour être commercialisée par exemple, elle doit être exécutée dans des dimensions différentes de celles de l’original.
  • Imitation : copie, comportant éventuellement une part d’interprétation d’une œuvre ou d’un style.
  • Faux : œuvre exécutée dans le style d’un artiste, portant ou non une signature, présentée de manière à tromper sur l’identité de l’auteur.
  • Contrefaçon : reproduction d’une œuvre sans l’autorisation de l’auteur, dans l’intention de tromper. (Définitions données par le musée du Louvre lors de l’exposition : « Copies, répliques, pastiches » en 1974.)

Suite au commentaire judicieux de Bruno , je spécifie aussi que les images des motos avec « L’original » et la « Copie » à coté ne concerne que le coté esthétique. Cela allait sans dire pour moi mais c’est vrai que c’est bien mieux en le disant 😉.


Dans les années 1980 les Japonais 🇯🇵 « copiaient » allègrement les modèles de voitures européennes et américaines. La qualité technique était « passable et tout juste acceptable » mais esthétiquement parlant comme elles ressemblaient fortement aux modèles en vogue à l’époque, cela leur permettait de vendre des automobiles aux personnes qui préféraient l’esthétique à la technique et surtout qui préféraient leur prix bien moins cher.
Les Japonais avaient toutefois conscience que cela ne durerait pas donc ils ont investi l’argent gagné pour faire progresser la technique et ainsi petit à petit ils ont fait des véhicules plus fiables mais pas beaucoup plus chers.
Ils ont formé dans les écoles européennes et américaines leurs designers et ainsi ont pu proposer des véhicules plus originaux, fiables et venant d’eux seuls. De nos jours personne ne conteste la qualité des voitures japonaises 🇯🇵 même s’il est vrai que leur ascension dans le monde automobile est plutôt dû à leur génie « commercial » plus qu’à leur génie « créatif » et que leurs tarifs ne sont plus vraiment bon marché

De nos jours grâce à leurs investissements intelligents et un axe marketing subtil, ils sont devenus de vrais leaders dans ce domaine. Ils ont de vrais designers, de vrais génies créatifs et de vrais techniciens.
Personne ne contesterait aujourd’hui la qualité des véhicules japonais 🇯🇵. Histoire de l’Automobile au Japon
Dans le monde de la moto pourtant, ils étaient plutôt des précurseurs que des copieurs et ont plutôt été copié qu’autres choses.
Dans l’automobile ils s’inspiraient fortement et dans la moto ils étaient copiés.

Depuis les années 2000, c’est la Chine 🇨🇳 (l’Inde 🇮🇳 aussi de plus en plus) qui a pris la relève en faisant la même chose dans la plupart des domaines commerciaux. Automobile : la Chine à la conquête de l’Europe
Bien entendu il y a eu et il y a des procès, des interdictions et des fortes amendes mais le mal est fait et quand le profit est supérieur à ce que l’on paye alors pourquoi s’arrêter se disent-ils ?
Tous les copieurs qui sont devenus des incontournables d’un secteur, arrêtent souvent de copier quand ils deviennent reconnus pour leur image et un jour chassent aussi les copieurs. Belle ironie du sort non ?

Les copieurs existent de tous les temps et dans tous les domaines, ils nous mettent face aux faiblesses de notre système commercial et donc nous obligent, nous contraignent à être de plus en plus créatifs afin d’être toujours copiés plutôt que d’être copieurs.

Il y a ceux qui innovent et ceux qui copient mais les innovateurs auront toujours un coup d’avance sur les copieurs. La seule solution pour empêcher le copieur de gagner trop en copiant c’est d’innover sans cesse.

Ce n’est pas une solution efficace à 100 %, mais cela limite la quantité de copieurs.
Même les petits commerces ont toujours copié et copient toujours leurs concurrents. Si le concurrent fait par exemple une promotion sur un maillot et que cela marche bien, il est fort à parier que sous peu de nouvelles promotions identiques apparaîtront.
Bien entendu les copieurs doivent être traqués et condamnés mais alors il faut que les copiés engagent des procédures contre eux.

Il ne faut pas aussi confondre le fait d’être inspiré par une idée et le fait de la copier (Loi 🇫🇷 : S’inspirer, copier … ) . Subtilité linguistique mais réelle. Une personne malhonnête trouvera toujours une bonne « excuse » à ce qu’elle fait.
Il ne suffit pas de sous-entendre qu’un « copieur » copie il faut en apporter la preuve. On peut trouver cela injuste mais justement c’est cela qui fait la différence entre eux et nous, c’est que nous nous sommes du côté des faits, de la loi et non de la présomption.

Prenons un exemple :
Si je faisais un article sur la marque allemande 🇩🇪 Hugo boss et que je la présentais de façon générale sur sa situation actuelle, je ne saurais pas obliger de rappeler le passé très sombre de cette marque.

Mon article présenterait dans ce cas une marque mais ne la jugerait sur son passé juste sur son présent, il souhaiterait juste vous informer.
Si je voulais par contre rappeler en historique et information que cette marque fabriquait les uniformes des officiers nazis, notamment des SS, pendant la seconde guerre mondiale, il faudrait alors joindre à cette affirmation des preuves de ce que je dirais.


Par exemple en rappelant aussi que dans les années 2010, la marque (et d’autres marques bien connues allemandes 🇩🇪 ), s’est excusée officiellement sur ce sujet (Toutes les marques allemandes 🇩🇪 ne se sont pas excusées du fait pour être précis et pourtant elles ont quasiment toutes collaborées activement avec eux mais ne s’en excuse pas). Vous trouverez d’ailleurs sur le web quantité d’articles sur le sujet.
Article sur le sujet prit au hasard en exemple :

Si vous n’avez pas de preuve mais juste des soupçons alors ne dites rien car alors vous vous exposez à être possiblement attaqué en diffamation par cette marque, ce qui serait je le conçois peut-être un comble, mais qui est la simple interprétation de la loi et nous sommes du côté de la loi.
En effet la justice n’acceptera jamais que l’on puisse colporter des rumeurs non fondées, ce qui protège effectivement les copieurs malins, le revers de la médaille, mais cela vous protège aussi des gens qui voudraient vous nuire ne l’oubliez pas.
Sur mon blog, il y a une page dédiée aux différents sites web et sources qui me permette de réaliser certains articles. Pourtant légalement je ne suis pas obligé de divulguer mes sources, mais je pense que dans ce cas c’est normal de citer ceux et celles qui me permettent aussi de vous informer.
L’avantage des copiés sur les copieurs est surtout que les copiés peuvent à la vue du monde et sans retenue dénoncer les copieurs car ils savent que les copieurs ne déposeront pas, normalement, de plainte pour cela.
Il faut toutefois savoir que certains malgré tout, à la vue des sommes en cause, n’hésiterons pas à déposer plainte pour leur laisser le temps de continuer à vendre allègrement leurs copies. Certains copieurs portent plainte en diffamation par exemple et ainsi gagne du temps … Pour continuer de copier.

Ils savent que ce qu’ils auront à payer au final sera moins important que ce qu’ils auront gagnés durant toute la procédure.

Voici la réponse d’un avocat en France spécialisé (Matthieu Guillot) en droit d’auteur et propriété intellectuelle :

Il y a-t-il une protection juridique qui protège les constructeurs de la contrefaçon ?
Un titre de propriété industrielle apporte une protection contre tout acte de tiers susceptible d’être considéré comme une contrefaçon. Les titres de propriété industrielle protègent :
– les inventions et créations techniques nouvelles. Le titre délivré (le brevet) protège l’invention pour une durée de 20 ans.
– les créations ornementales : ce qui est protégé ici est l’apparence d’un objet. Le titre délivré (le dessin et modèle) protège pour une période renouvelable de 5 ans.
– les signes distinctifs (marques) identifiant des produits et services aux yeux du consommateur. Le titre protège pour une durée renouvelable de 10 ans.
Que risque les constructeurs qui copient ?
Le tiers fabricant ou importateur de produits contrefaits est exposé à des poursuites judiciaires. Au-delà des lourdes sanctions pénales encourues, la victime de la contrefaçon pourra obtenir l’octroi de dommages et intérêts en réparation du préjudice subi du fait des actes de contrefaçons. Le montant de ces dommages et intérêts sera apprécié par le tribunal qui prendra notamment en considération le manque à gagner, la perte de chiffre d’affaires et les bénéfices réalisés par le contrefacteur.

J’ai souhaité faire cet article car nous savons tous qu’il peut arriver, en face de certains articles, que nous nous posions la question sur le fait de savoir si cet article est oui ou non une copie et dans le monde de la moto cela peut aussi s’avérer dangereux.
Un casque « fake » n’aura pas la même protection qu’un casque homologué et pareil pour les organes de sécurité (Freins, disques, casques, gants etc …).
Il faudrait donc, comme dans beaucoup de situations conflictuelles, que les copiés acceptent peut-être de gagner moins d’argent et ainsi les copieurs copieraient surement d’autres choses plus rentables pour eux et les motards pourraient en grande partie se payer de vraies protections.

Une chose est évidente : Il y aura toujours des copieurs comme il y aura toujours des tricheurs, des faiseurs de virus informatique etc … L’Homme est ainsi depuis que le commerce a été inventé.

Il faut aussi prêter attention à une chose : Si vous achetez de façon « consciente » (Acheter un casque à la moitié de son prix pose des doutes non 😉 » un article contrefait vous pourrez être considéré comme complice dans le pire des cas et avoir une forte amende + paiement des taxes locales + saisie du matériel dans les autres cas.

Tip : Dans le doute proposez au vendeur qui vous dit que ce n’est pas un objet contrefait de vous faire une facture avec le cachet de son commerce et spécifiant que c’est bien un original. Vous verrez que comme par magie le vendeur sera bien moins à l’aise et s’il le fait alors tant mieux pour vous vous pourrez alors prouver votre bonne foi ! Cette bonne foi n’empêchera pas la saisie du matériel lors du passage en douane par exemple, mais prouvera que vous avez vraiment cru acheter un vrai.

Je voulais donc vous informer sur le sujet afin que vous puissiez vous faire vous-mêmes votre propre opinion.
Acheter un polo sans marque c’est interdit et il ne faut pas le faire (Lien utile pour 🇲🇺 ) MAIS c’est moins dangereux malgré tout que d’acheter un casque contrefait non ?
Ne transigez pas avec la sécurité car si vous aimez faire de la moto , ma spécialité, alors il faut tout faire pour pouvoir continuer d’en faire le plus longtemps possible.

Quand je fais un article sur une marque, si dans les commentaires de mes articles vous souhaitez préciser des choses sur cette marque alors vous pouvez le faire librement MAIS sans sous-entendre : Dites-le clairement !

Je ne censurerai pas votre réponse car elle n’engage que vous et je veux que vous soyez libres de votre parole dans le respect des autres.

Maintenant vous savez que si vous colportez une rumeur ou un fait non fondé vous prenez aussi des risques.

Je vais terminer cet article en revenant au monde de la moto à proprement parlé et vous montrer quelques exemples connus de copies. Ces exemples datent de 2017/2018 mais montrent bien que certains copieurs vont très loin dans la ressemblance avec l’original et cela n’est pas près de s’arrêter …

Si vous avez d’autres exemples alors donnez les moi ici ou dans un commenatire en bas de cette page et je les ajouterais dans l’article principal et en vous citant (Si vous le souhaitez).

La palme revenant dans la mauvaise foi à …

Et d’autres encore !

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2 commentaires

  1. Au sujet de la BMW 1200 rt et de la Triumph 1200 Trophy, on ne peut pas parler de copie tant les 2 motos sont diamétralement opposées.
    Ayant possédé les 2 motos je peux affirmer que mis à part l’esthétisme ce sont bien 2 concepts totalement différents. Et sans parler de qualité et de fiabilité ou la Triumph surpasse largement la BMW.

    • Oui tu as raison sur les motos que tu cites (C’est d’ailleurs vrai aussi sur d’autres).
      Je ne les mettais que pour le coté « copie » au niveau esthétique puisque je ne mets que les photos.
      Pour moi c’était évident que je ne parlais que de cela mais tu as raison je vais le spécifier dans mon article car cela peut prêter à mauvaise interprétation.
      Merci de ton commentaire et Ride Safe ! ✌️

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